La pratique libre d’activités de loisir est de plus en plus importante : « On désire pratiquer son loisir quand on veut, avec qui on veut et, dans une certaine mesure, comme on veut[1]. » La pratique libre est davantage qu’un phénomène passager ou une tendance, elle est une valeur qu’on peut associer à la liberté.

Pour les enfants, le jeu libre est la pratique de prédilection, car jouer est tout à fait naturel pour eux. Or, contrairement à la pratique libre chez les adultes, le jeu libre des enfants n’est pas valorisé. L’époque où on les laissait jouer dehors, leur permettant de jouir pleinement de leur liberté de mouvement, sans aucune contrainte, est révolue.

L’importance que l’on devrait accorder au jeu libre vient principalement des connaissances scientifiques en matière de développement de l’enfant. Le jeu est en effet un moyen d’apprentissage incontournable durant l’enfance. Les enfants s’y adonnent d’ailleurs tout naturellement, spontanément, qu’il y ait encadrement ou non. L’apprentissage véritable ne peut être que le résultat d’une expérience personnelle, d’une démarche active et autonome.

Les parcs et autres espaces publics devraient offrir aux enfants davantage de possibilités de jouer librement, dans un environnement stimulant et ponctué de défis, tout comme ils devraient servir de cadre pour la pratique de toute activité libre, dans la mesure où cette dernière respecte la liberté des autres.


[1] André Thibault, Ph. D., « Les tendances qui interpellent l’offre de service en loisir – Pourquoi le statu quo est impossible », Bulletin de l’Observatoire québécois du loisir, vol. 7 no 10, 2010, p. 2.

 

Novembre 2018