Généralement, l’équipement autoporté affecté aux opérations de déneigement s’appuie sur un assortiment de souffleuses et de grattes. L’envergure des installations justifie le format et la puissance de ces engins. La combinaison d’une gratte et d’une souffleuse constitue l’attirail par excellence des opérations de déneigement.

Une gratte utilisée sur une patinoire se distinguera toutefois davantage par la rectitude de son couteau que par sa dimension. Un atout à rechercher pour cet outil est son aisance à se déplacer davantage que sa capacité à déplacer la neige. Vitesse d’exécution et travail soigné de déblaiement mettent la table pour l’expulsion de la neige par la souffleuse.

Si ces opérations sont exécutées habituellement séparément, il est possible de combiner ces accessoires. Un tracteur peut très bien être équipé à la fois d’une gratte et d’une souffleuse. Et leur position sur le tracteur peut s’inverser. Un appareil sera ainsi doté d’une gratte à l’avant et d’une souffleuse à l’arrière. Il est préférable d’opter pour un modèle de type inversé tant pour la sécurité de l’opérateur que pour celle des personnes à proximité.

La contrepartie de cette configuration est la possibilité d’installer une souffleuse de type frontal à l’avant du tracteur et une gratte extensible à l’arrière. Cette fois, c’est la gratte qui se retrouve en position inversée. Quoique peu fréquent, ce procédé procure un travail de finition plus soigné, tout en réduisant le nombre de manœuvres à effectuer.

Ces possibilités enrichissent les options offertes aux équipes d’entretien, dont les décisions favoriseront les réussites ou multiplieront les écueils qui surgiront en cours d’opération.

Les opérations mécanisées décrites jusqu’à maintenant constituent le gros du travail de déneigement. Le tableau serait toutefois incomplet sans l’apport du travail manuel. Tout à fait indiqué à proximité des bandes, le savoir-faire manuel est la pierre angulaire des opérations. Les préposés à ce travail imposent le rythme par leur travail structuré et rigoureux.

Un tracé cohérent et appliqué systématiquement permet ainsi de scinder les opérations de déneigement en deux vecteurs : le travail manuel et le travail mécanisé. L’homogénéité des patinoires de hockey, même si elles exigent plus d’attention, permet un travail en série des deux catégories de préposés.

Établir des procédures de travail qui font consensus permet de systématiser les opérations. La marche à suivre décrite ci-après a fait ses preuves depuis longtemps. Précisons que cette marche peut s’amorcer aussi bien par les machines que par les travailleurs manuels.

La libération du pourtour de la bande est l’objectif majeur des manœuvres manuelles. Les passages successifs de la souffleuse manuelle libéreront un espace suffisant pour permettre ensuite à la machine de bouger à sa guise. Il faut se montrer généreux dans les virages. Le premier passage sera effectué à quelques centimètres de la bande pour ne pas compacter la neige contre celle-ci. Ensuite, l’enlèvement de la croûte résiduelle se fera aisément à la pelle ou à la brosse rotative mécanisée. Cette neige n’a pas à être évacuée, la souffleuse s’en chargera.

L’opérateur du tracteur tirera un trait au centre de la patinoire pour ensuite soit en repousser chaque moitié de part et d’autre au moyen d’une gratte, soit souffler directement la neige hors de la glace si la puissance et l’espace de dégagement destiné à accueillir celle-ci sont suffisants. Si l’une ou l’autre de ces conditions ne sont pas présentes, la souffleuse construira graduellement un andain à la frontière tracée précédemment par les opérations manuelles et procédera par la suite à son évacuation à l’endroit approprié.

Dans tous les cas il faut s’abstenir de pousser la neige contre la bande. Il faut rappeler que le soin apporté à l’intersection de la bande avec la glace est garant de la qualité de l’opération d’arrosage à venir. Tout laxisme exigerait lors de l’intervention subséquente (déneigement ou entretien) le nettoyage du pourtour de patinoire au moyen du coupe-glace ou du coupe-bordure mécanisé; le travail s’avérerait alors beaucoup plus ardu et fastidieux que si on avait procédé plus minutieusement tout au long du processus initial et que l’enlèvement des débris avait empêché que ces derniers ne se retrouvent ensachés dans la glace.

Une fois ce processus complété, les traces de la bordée de neige seront encore visibles. C’est après les opérations de surfaçage et d’arrosage que le lustre de la patinoire réapparaîtra.

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