On pourrait qualifier le paramètre de l’étanchéité de petit négligé comparativement aux autres. Élément essentiel de la phase de montage de la patinoire, on passe trop souvent par-dessus lors des opérations. De ce fait, la multiplication des manœuvres de départ (en premier lieu, l’arrosage) y trouve principalement sa cause. Plus tard, en plein foisonnement d’activités, un redoux passager viendra diluer les efforts jusqu’ici déployés, se posant comme phénomène inévitable contre lequel on ne peut s’opposer.

L’étanchéité favorise ainsi la réduction du temps dévolu à la phase de montage.

  • L’installation d’une bordure a pour but de délimiter une zone de jeu dans le cas d’une patinoire de hockey, un tracé de patinage ou encore sans autre raison précise que de l’y ériger en permanence. Cependant, comme mentionné à propos de la planéité, l’installation d’une bordure rigide sur une surface dénivelée entraîne l’apparition de points de fuite d’eau, gaspillant les efforts d’arrosage. Par négligence ou ignorance, omettre le colmatage préalable de ces fuites entraîne un délai de réalisation de la phase de montage.
    Dans les allées de curling, par exemple, on prend en compte l’étanchéité au moment d’installer des bordures dans le but de contenir l’eau, ce qui assure le nivellement optimal de la surface de jeu.
  • La perte engendrée par une surface poreuse sur le plan vertical est tout aussi dommageable. Le cas le plus répandu est l’aménagement d’une patinoire sur une surface gazonnée. L’étude des sols nous apprend que ces derniers sont composés d’environ 50 % d’air. On doit donc en déduire que 50 % du volume d’un sol (donc du support de la patinoire) est constitué de ce pourcentage d’espaces vides.
    Il en résulte que les premiers arrosages serviront à combler ces vides. La formation d’une première couche de glace en surface ne sera donc amorcée qu’une fois comblés ces vides sous-jacents. Des mesures appropriées devront donc être appliquées de façon à ne pas retarder la date d’ouverture de la patinoire.
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