L’entretien d’une patinoire englobe essentiellement les opérations de déneigement et de surfaçage. Ce travail s’amorce avec l’ouverture de la patinoire. Tout au long de la saison, les procédures de travail se répéteront quotidiennement. Ces rituels sont le prélude aux opérations d’arrosage.

Il est utile de définir une ligne de démarcation entre les opérations de déneigement et celles qui s’appliquent au surfaçage[1]. Une épaisseur de neige d’au moins 3 cm (1 ¼ po) nécessite l’utilisation d’appareils de déneigement. Dans de telles conditions, la surfaceuse outrepasse sa capacité de travail mécanique, car une telle quantité de neige applique une charge excessive sur les rouages d’entraînement. Cet accessoire ne doit servir que sur une surface exempte de précipitations de neige.

Les procédures de travail relatives au déneigement se confondent aisément avec celles des opérations d’entretien. Dans les deux cas, la portion de travail manuel accapare une part souvent démesurée des ressources déployées sur le terrain. Une combinaison équilibrée des activités mécanisées et des travaux manuels est le point de départ de toute stratégie. Les étapes subséquentes viseront la réduction des interventions manuelles.

Il convient d’éliminer le plus possible les bordures entourant les patinoires. Hormis les patinoires de hockey, qui sont les plus gourmandes en énergie déployée par les préposés à l’entretien, les surfaces glacées n’ont nul besoin de contention pour agrémenter les activités des patineurs. Devant l’impossibilité d’aménager une zone tampon aux limites de la glace, de la neige recouvrant un muret existant ou installé délibérément saura amenuiser l’ampleur des soins à lui apporter.

Une stratégie idéale consisterait à déployer sur le terrain une équipe affectée exclusivement à l’entretien des patinoires, ces dernières étant préférablement de type hockey. Le déneigement des sentiers et des escaliers pourrait alors être confié à des personnes moins expérimentées.


[1] Établissons une distinction entre les opérations de surfaçage en aréna et à l’extérieur. Cette distinction réside notamment dans la différence entre les appareils utilisés. En aréna, l’opération se caractérise par l’intégration des activités de nettoyage, de rasage, de ramassage des rognures et d’arrosage au moyen d’une surfaceuse que l’on pourrait qualifier « d’intégrée ». De son côté, la surfaceuse utilisée pour les patinoires extérieures est un accessoire monté sur un tracteur de ferme. Son champ d’action se limite à raser la glace et à en ramasser les rognures. Le nettoyage et l’arrosage sont effectués séparément.

DÉNEIGEMENT

Généralement, l’équipement autoporté affecté aux opérations de déneigement s’appuie sur un assortiment de souffleuses et de grattes. L’envergure des installations justifie le format et la puissance de ces engins. La combinaison d’une gratte et d’une souffleuse constitue l’attirail par excellence des opérations de déneigement.



SURFAÇAGE

Les opérations de surfaçage d’une patinoire n’étant pas intégrées au même appareil, celles-ci s’effectueront séparément au gré des appareils présents sur la ligne de départ. Ces étapes peuvent se succéder, du nettoyage à l’arrosage, ou bien la séquence peut être scindée en deux selon la procédure retenue : d’un côté le sec, de l’autre l’humide.



ARROSAGE

Cette section analyse quatre catégories de techniques qui désignent en fait des procédures de travail distinctes correspondant aux différentes phases d’aménagement et d’entretien des patinoires extérieures.