La planéité se définit comme le « caractère d’une surface plane ». Niveau et horizontalité sont des termes dont le sens est proche, mais planéité est plus précis en terme qualitatif. Ce paramètre de création d’une patinoire est fondamental, conditionnant tous les autres.
La phase de montage d’une patinoire se termine quand la surface glacée atteint une épaisseur qui permet une utilisation répétée tant par les patineurs que par les employés d’entretien[1]. Cette condition équivaut à une planéité presque parfaite, sans pente ou dénivellations visibles. Cette condition représente l’aboutissement des efforts déployés depuis le premier arrosage et constitue le point de repère qui orientera tout le travail de préservation de cet état.
Le principe de planéité est le seul à intervenir à chaque étape de l’aménagement d’une patinoire. De la planche à dessin jusqu’à la fonte définitive de la glace, il est l’assise sur laquelle repose toute solution ou initiative pour remédier à un problème et assurer en tout temps un équipement de qualité optimale.
La planéité favorise la rapidité du montage de la patinoire.
- Une analyse topométrique sommaire du support devant accueillir la patinoire permet de déceler tout creux à combler, bosse à raser ou dénivellation potentielle à corriger. Ces interventions ont avantage à être effectuées avant la saison froide. Le temps dévolu à ces préparatifs fait gagner autant de temps au moment du montage de la patinoire en période opérationnelle. De plus, la surface de niveau facilite l’installation d’une bande ou de toute autre bordure rigide. En effet, le joint formé entre ces deux éléments améliorera d’emblée l’étanchéité de l’ouvrage. Temps et efforts précieux sont ici épargnés.
- Le temps dévolu à l’arrosage est réduit à son minimum.
La planéité rehausse l’efficacité des opérations en phase d’entretien.
- L’efficacité du grattage est optimisée en raison de la surface accrue entre la lame de déblaiement et la surface glacée.
- Le même raisonnement s’applique lors de l’opération de rasage par une surfaceuse : la planéité optimale de la surface réduit substantiellement le nombre de passages de l’appareil.
- L’opération de brossage profite des mêmes avantages.
Les opérations d’arrosage sont grandement simplifiées.
- Les techniques de pulvérisation et d’aspersion sont optimisées au plus haut point en limitant le déplacement de l’eau sous la force de gravité.
- Le haut degré d’efficacité atteint à l’étape précédente offre une surface potentiellement dénuée de neige résiduelle. Ce dernier facteur est essentiel à l’application de fines couches d’eau. Le but premier de l’arrosage est de colmater les brèches infligées à la glace, lui conservant ainsi sa hauteur optimale et surtout… sa planéité.
[1] Il n’y a pas d’épaisseur minimum mesurable, contrairement à ce qui s’applique aux plans d’eau gelés.