Les opérations de surfaçage d’une patinoire n’étant pas intégrées au même appareil, celles-ci s’effectueront séparément au gré des appareils présents sur la ligne de départ. Ces étapes peuvent se succéder, du nettoyage à l’arrosage, ou bien la séquence peut être scindée en deux selon la procédure retenue : d’un côté le sec, de l’autre l’humide.

Peu importe la procédure, le nettoyage a préséance. Le pourtour des bandes est à dégager en premier. À l’instar du déneigement, le mouvement général des opérations se déroule de la bande vers le centre. Une fois dégagé cet espace vital, on s’assurera que les manœuvres subséquentes ne ramènent pas les débris vers la bande. Celle-ci fera l’objet au besoin d’une intervention au coupe-glace et au souffleur à feuilles au final. Vitesse d’exécution et précision s’inscrivent alors au répertoire du savoir-faire.

L’intervention sur la surface glacée soulève régulièrement des dissensions entre les adeptes de la surfaceuse et ceux du balai (brosse). Les uns et les autres font valoir leurs points de vue et plusieurs restent campés sur leur position. Voyons les avantages et inconvénients de chacun de ces accessoires de façon à optimiser le résultat.

La brosse possède un pouvoir nettoyant indéniable. Elle ne peut effectuer toutefois aucun nivellement de surface. Si on la règle pour un usage à cette fin, la surfaceuse ne récurera pas en profondeur les cavités de patinage, mais elle rasera la surface de glace tout en la débarrassant des débris et fragments fragilisés; un travail soigné et méthodique préserve la planéité de la glace.

La brosse enlève les incrustations et offre à l’eau d’arrosage un maillage de qualité avec la surface. Rappelons qu’à ce stade, la pulvérisation de fines couches est de mise. Une surface glacée fraîchement brossée se satisfait rarement d’une seule couche. Des couches supplémentaires arriveront à masquer les rayures de patins.

  • Côté positif :    une qualité de glace exempte de débris dans sa structure
  • Côté négatif : la planéité de la surface de glace fluctue au gré du froid et de l’habileté de l’arroseur, qui induisent chacun de leur côté un caractère aléatoire au déplacement de l’eau en surface. L’accumulation de neige issue de cette opération doit être enlevée manuellement ou mécaniquement par une surfaceuse.

De son côté, la surfaceuse rase la glace, mais ne peut en un seul passage extirper les résidus de neige insérés dans les rayures de patins. Contrairement à une croyance répandue, la neige ne se conjugue pas à l’eau pour créer un agent de colmatage efficace. Si cet amalgame est utilisé parfois pour boucher rapidement des fissures ponctuelles, il ne représente pas une panacée pour une surface complète de patinoire.

La neige sur la glace ou incrustée dans la glace fait figure le plus souvent de débris plutôt que de catalyseur de colmatage. Ainsi ces veinures de neige, même si elles sont gelées, affaiblissent la structure générale de la surface de patinage, en plus de produire des grumeaux à partir de la neige expulsée des rainures sous l’action du jet d’arrosage.

  • Côté positif :   la surfaceuse aplanit la surface de patinoire. Le ramassage des débris allège les efforts des travailleurs manuels.
  • Côté négatif : la présence de neige dans les rainures de patinage affaiblit la structure (solidité) de la glace.

Conclusion : l’une ou l’autre des solutions est applicable isolément. L’amalgame de l’une et l’autre forme un tout cohérant assurant solidité de la glace et douceur de patinage.

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