Un saut est composé de six zones :

Espace où le cycliste acquiert la vitesse nécessaire pour franchir un obstacle ou un saut;

Espace où la surface de roulement se relève pour amener le cycliste dans l’angle d’envol;

Sur un saut ou un seuil, partie dont le cycliste se sert comme tremplin pour prendre son envol;

Partie d’un saut qu’on survole, entre la zone d’appel et la zone de réception; la zone de survol peut être plate (plateau ou table) en dépression légèrement arrondie vers le centre pour évacuer l’eau et pour permettre, lorsque la vitesse du cycliste n’est pas assez élevée pour sauter, de rouler sur la partie située entre le tremplin et la réception ou creusée (fossé).

Sur un saut, une bosse ou un seuil, partie où s’effectue l’atterrissage.

Zone suivant la réception, qui permet recouvrer l’équilibre après l’atterrissage et rajuster sa vitesse pour la suite du parcours.

Six zones des sauts

La phase de préparation (avant de sauter, donc la phase qui concerne les zones d’approche, de transition et d’appel) est la plus importante partie d’un saut. Le cycliste doit voir l’entièreté du saut pour être en mesure de l’évaluer et de décider s’il veut ou s’il peut s’y engager.

Pour les sauts de faible envergure (donc la plupart des sauts des véloparcs, à l’exception des sauts pour experts), les zones de transition et d’appel seront traitées comme un seul élément puisque la taille du saut est faible.

Dans le cas où plusieurs sauts se suivent, ceux-ci doivent être aménagés en fonction de la vitesse de sortie du saut précédent. L’espacement entre chacun doit être suffisant pour permettre au cycliste de recouvrer son équilibre (au cas où il dévie de sa trajectoire à la suite de l’atterrissage) et de se préparer au prochain saut, tout en conservant la vitesse nécessaire au franchissement de celui-ci.

Il est prudent de toujours offrir une échappatoire (même pour les cyclistes plus avancés, il peut y avoir une perte de vitesse).

Particularités de construction des sauts

Les éléments suivants s’appliquent à tous les types de sauts. Pour chacun des sauts mentionnés dans ce chapitre, des éléments précis s’ajoutent dans la section appropriée.

  • Plus la zone est longue, plus le cycliste peut gagner en vitesse;
  • Intégrer un rouleau avant le premier saut pour ajuster la vitesse du cycliste en fonction de la taille du saut;
  • La zone doit être dégagée d’obstacles (physiques ou visuels).
  • Doit être régulière (changement de pente régulier, largeur constante et absence de pente latérale – sauf si le saut est pensé pour amener un changement de direction latéral) pour ne pas influencer la trajectoire du cycliste ou le surprendre.
  • Doit être stable sur une longueur équivalente à la longueur d’un vélo;
  • Plus l’angle d’envol est grand, plus la trajectoire sera haute et courte. À l’opposé, plus l’angle d’envol est faible, plus basse et longue sera la trajectoire. Dans tous les cas, elle sera parabolique;
  • Si la zone est aménagée en terre, elle doit faire l’objet d’une inspection et d’un entretien quotidiens et être couverte la nuit ou en cas d’intempéries, et ce, pour préserver l’humidité et la forme du saut.
  • Le plateau devrait présenter une légère dépression en son centre pour canaliser l’eau vers l’extérieur;
  • Arrondir la transition entre la zone de survol et la zone de réception afin de favoriser sa compaction et d’atténuer les conséquences d’un atterrissage trop court).
  • Doit aller en s’élargissant jusqu’à une largeur recommandée de 1,5 fois la largeur du tremplin;
  • Peut être légèrement plus meuble que les zones d’approche, de transition ou d’appel pour permettre de « pardonner » une erreur de trajectoire.
  • Doit être dégagée d’obstacles physiques ou visuels (arbres, roches, etc.).

Espacement type des zones critiques d’un saut

Influence des zones de transition et d’appel sur la trajectoire aérienne

La variation de la forme des zones de transition et d’envol influence la trajectoire aérienne. Pour simplifier, nous dirons que les sauts sont divisés en deux catégories :

  • Les « kickers » ont un angle de départ fort, pour permettre d’atteindre une bonne hauteur sur peu de distance; ils permettent d’effectuer des figures acrobatiques dans le plan vertical et horizontal;
  • Les « launchers » ont un angle de départ faible, pour effectuer un saut long et bas; ils ne permettent pas d’effectuer des figures acrobatiques.