Un véloparc concentre, sur un terrain plus ou moins compact (le Valmont Bike Park, de Boulder, Colorado, occupe un terrain d’environ 17 ha), des obstacles visant à développer les habiletés cyclistes dans un cadre ludique ou à permettre au cycliste d’effectuer des figures à vélo, à la manière des usagers des parcs de planche à roulettes.

  • Il est utilisable par tous les types de vélos, quoique certains y sont mieux adaptés (nous y reviendrons plus tard);
  • Il offre des opportunités d’apprentissage et de loisir aux usagers de tous les niveaux d’habileté;
  • Il est un atout dans la promotion des saines habitudes de vie;
  • Il renforce la communauté dans laquelle il est implanté en rapprochant les gens

Les véloparcs peuvent donc être considérés par la municipalité comme l’équivalent vélo des parcs de planche à roulettes, en cela qu’ils sont facilement accessibles et qu’ils proposent une infrastructure sécuritaire pour la pratique d’une activité physique saine dans un milieu sûr.

Ils seront définis en détail dans les pages suivantes ainsi que les éléments qui les composent et les choses qu’il faut connaître lors de leur aménagement, mais examinons-les pour savoir de quoi il est question.

Type d’aménagements visés par ce guide

Les composantes sont indépendantes, mais elles forment un tout qui constitue un véloparc. En fonction des besoins particuliers de la clientèle, l’assemblage des composantes peut varier. Chacune d’entre elles se décline de multiples façons selon le calibre des usagers, les objectifs, l’intégration aux autres activités et les services offerts. Les quatre grandes familles de composantes suivantes répondent à des besoins différents :

Pumptrack
Une piste de terre battue, de poussière de granit, d’asphalte ou de béton, comportant un enchaînement de bosses arrondies et de virages relevés, qu’on parcourt sans pédaler en « pompant » sur le vélo à chaque bosse en vue de maintenir sa vitesse.

Exemple de pumptrack
Pumptrack asphalté, St-Bernard – BMXPert

Parcours de sauts et parcours de type slopestyle
Le parcours de sauts (aussi connu sous l’appellation Dirt jumps ou Dirt track dans le domaine du BMX) comprend des séries de sauts qui propulsent le cycliste dans les airs, où il peut effectuer des figures acrobatiques. Les sauts (la zone d’appel en particulier) sont faits de terre battue ou sont constitués de bois, de métal ou de béton, alors que les zones de réception sont en terre battue. Un parcours (souvent appelé́ «ligne») peut inclure plusieurs sauts de suite. Le slopestyle est une variation du parcours de saut, qui inclut des modules aménagés en bois ou autres matériaux.

Exemple de parcours de sauts
Denver bike park, Denver, Colorado – Marc Jolicoeur

Zones d’habiletés
Un espace qui comporte une variété d’obstacles au sol, faits de bois ou de pierres, placés de façon à mettre à l’épreuve l’équilibre du cycliste et à lui permettre d’intégrer des habiletés de manière progressive et sécuritaire.

Exemple de zone d’habiletés
Zone d’habileté, Sunnyside Bike Park, Toronto – Matt Forsythe

Sentier d’initiation
Un sentier à surface naturelle qui intègre des obstacles des parcours d’habiletés et les mettent en scène pour reproduire un sentier de vélo de montagne de façon contrôlée.

Exemple de sentiers d’initiation
Valmont Bike Park, Boulder, Colorado – Marc Jolicoeur

Règle générale, il est recommandé que les enfants de moins de 12 ans n’utilisent pas les véloparcs sans la supervision des parents. Cependant, il est important de noter que certaines conditions peuvent influencer cette notion, par exemple si l’enfant a l’habitude de fréquenter le parc ou s’il est accompagné.