Un des grands problèmes des skateparcs des générations antérieures était le manque de cohésion entre les différents éléments : la circulation n’était pas fluide, la vitesse mal calculée et les lignes se croisaient.

Certes, le choix des modules a une importance, mais leur interrelation est encore plus importante pour que le parcours constitue un ensemble intégré plutôt qu’un ramassis d’obstacles sans liens entre eux.

La cohésion d’un parcours est fonction des paramètres suivants : la vitesse, les lignes de circulation et le découpage en sections.

Il est primordial que les modules proposés soient étroitement reliés à ceux qui leur sont adjacents en termes de vitesse. Par exemple, on ne peut installer un obstacle qui requiert une vitesse modérée devant un lanceur qui donne beaucoup d’élan et vice-versa. Il faut que la vitesse soit prise en compte durant la circulation pour que le pratiquant n’ait pas à trop pousser (manque de vitesse) ou à ralentir (trop de vitesse). Ici, les décisions devraient être prises par un usager expérimenté qui saura prévoir l’élan parfait en fonction des besoins en vitesse.

Il faut aussi prévoir une pratique sans interruption en permettant aux sportifs de se retourner dans les lanceurs aux extrémités et de repartir vers le centre du parcours sans devoir arrêter leur routine une fois parvenus à l’extrémité. Il est important d’éviter les culs-de-sac.

Il est primordial que les lignes de circulation se croisent le moins possible. Des lignes majoritairement parallèles favorisent une pratique plus plaisante et ininterrompue tout en prévenant les collisions et les accidents.

Comme les lignes de circulation au sein d’un parcours sont quantifiables, il est toujours préférable de les maximiser afin de permettre à plus d’usagers de circuler simultanément.

Les pratiquants doivent pouvoir prévoir l’arrivée d’autres pratiquants le plus possible. Il faut donc s’assurer que la visibilité soit excellente partout de façon que les lignes d’approche des autres soient parfaitement prévisibles.

À éviter

Les parcours où tous les lanceurs aux extrémités pointent vers un seul point de rencontre.

Si l’envergure du projet le permet, il est recommandé d’aménager des sections distinctes par niveau d’habileté et par discipline. Par exemple, les modules de la section « transitions et bols » peuvent se retrouver à une extrémité du skateparc tandis que la section « Street » plus plate se situera à l’autre extrémité.

Le découpage en sections peut aussi se faire en fonction de la vitesse : une zone où les pratiquants roulent très vite doit se trouver le plus loin possible des zones réservées aux débutants.