Les surfaces en gazon synthétique sont devenues de plus en plus populaires auprès des municipalités qui doivent répondre à une demande grandissante avec un nombre de terrains sportifs généralement limité. Les propriétés de ce type de surface permettent de prolonger la durée des saisons et de prolonger quotidiennement les heures d’utilisation.

1ère génération | Nylon

Le premier revêtement de gazon synthétique a fait son apparition aux États-Unis durant les années 1960. Ce tapis est d’abord utilisé au baseball et au football. ll est utilisé pour la première fois en hockey sur gazon lors des Jeux olympiques de Montréal en 1976. Cette première génération se caractérise par un revêtement synthétique muni de fibres de nylon très courtes tissées très densément sur un canevas de base avec une sous-couche résiliente préfabriquée permettant d’absorber les chocs.

2e génération | Lestée de sable

La deuxième génération est une surface synthétique caractérisée par des fibres synthétiques de polypropylène tuftées, lestées de sable et munies d’une sous-couche résiliente. La sous-couche résiliente peut être préfabriquée ou fabriquée sur place. Les fibres du revêtement, plus longues et plus espacées, sont tissées sur un canevas de base, puis lestées d’une mince couche de sable.

3e génération | Remplissage sable/granulats

La troisième génération se caractérise par un revêtement avec des fibres plus longues et plus espacées, de types « fibrilisées » ou « monofilaments » ou d’un mélange de deux types de fibres, tissées sur un canevas de base. Ces fibres sont stabilisées par des matériaux de remplissage composés de sable et de matériaux résilients. Ce système permet de répondre aux exigences de sécurité et de durabilité, et présente les propriétés sportives requises pour un usage intensif et pour simuler les conditions de jeu d’une surface en gazon naturel. Ces surfaces peuvent obtenir l’homologation requise pour des matchs sanctionnés par la Fédération internationale de football (FIFA). Une sous-couche résiliente peut compléter le système afin de répondre aux exigences d’absorption des chocs de certains sports tels le rugby et le football. Plusieurs types de produits ont été développés pour répondre aux exigences de sécurité, de performance environnementale et d’entretien.

4e génération | Sans remplissage

La quatrième génération est composée de fibres de nature similaire à la troisième génération, mais elle se caractérise par une plus grande densité de fibres dans le canevas de base et l’élimination des matériaux de remplissage.

Une série de matériaux de remplissage résilients sont offerts sur le marché depuis l’introduction des granulats de caoutchouc recyclé (sbr). Ces différents matériaux ont été développés afin de répondre à des besoins spécifiques. Tous ces produits présentent des avantages et des inconvénients. Une analyse des besoins pour chaque projet est fortement recommandée pour répondre aux exigences de sécurité, de performance et de durabilité d’une surface sportive. L’ampleur opérationnelle et financière des exigences d’entretien doit aussi être évaluée.

 

Comparaison des matériaux de remplissage

Fondation

Une surface en gazon synthétique requiert une fondation performante avec une capacité portante similaire à une infrastructure routière. La fondation doit être suffisamment stable pour conserver sa forme. Les surfaces en gazon synthétique sont soumises à des normes strictes en matière de planéité; cette propriété dépend directement de la stabilité et de la capacité portante à long terme de la fondation de pierre. Traditionnellement, la solidité structurale d’une base de pierre est déterminée par sa profondeur, le type de pierre utilisé et sa compaction.

Drainage avec fondation drainante

Le défi dans ce type de conception est d’assurer la stabilité de la fondation et le niveau de perméabilité requis. Une couche d’agrégat propre permet l’écoulement de l’eau à travers la base vers le réseau de drainage. Cela assurera également un meilleur drainage de la couche structurale et évitera sa saturation lors de fortes pluies pouvant affecter sa stabilité.

Drainage avec minidrains ou drains plats

Les eaux pluviales s’écoulent dans la base de pierre pour être captées par les minidrains ou drains plats. Elles sont ensuite dirigées vers des collecteurs en périphérie du terrain. La pierre peut ainsi être posée directement sur les drains, ce qui réduit le temps d’installation, limite les étapes de mise en œuvre et réduit les coûts.

Drainage avec fondation non drainante

Ce système de drainage repose sur une base en pierre non drainante. La fondation est composée d’un mélange de pierre compactée conventionnel de type routier. Les système requièrent des drains français, des minidrains, des pads de drainage ou des pads absorbants qui seront reliés à un réseau de conduites collectrices en périphérie du terrain, elles-mêmes reliées au réseau municipal.

Drainage avec minidrains

Le système est constitué de minidrains annelés perforés enrobés de membranes filtrantes. Le ruissellement de surface est capté par les minidrains, ce qui permet d’évacuer les eaux de surface vers les collecteurs en périphérie.

Pad de drainage

Le système est composé d’un pad de drainage situé sous le revêtement de gazon synthétique. Le pad peut avoir des propriétés amortissantes pour améliorer la performance sportive. Les eaux pluviales sont captées par le revêtement et le pad, et évacuées vers le collecteur périphérique.

Un ouvrage de rétention doit compléter le système de gestion des eaux pluviales des terrains de gazon synthétique afin d’emmagasiner les eaux durant leur évacuation contrôlée vers le réseau municipal. L’objectif de cet ouvrage est d’optimiser la capacité de rétention selon un débit maximal d’évacuation permis par la réglementation municipale. L’ouvrage doit être équipé d’un mécanisme de contrôle pour limiter le débit d’évacuation. La rétention assurera un drainage efficient et un terrain performant en limitant les rejets à l’égout, prévenant ainsi les débordements dans le réseau municipal en période critique.

Le dispositif de rétention peut être aménagé à proximité ou même sous la surface de jeu, dans des réservoirs fermés, des noues végétalisées ou des tranchées remplies de pierres. Un étang peut également être aménagé. Si l’ouvrage est accessible, la période printanière peut constituer un enjeu de sécurité en raison de la fonte des glaces. Une signalisation et une surveillance adéquate permettront d’assurer la sécurité. Le drainage vers des ouvrages naturels doit respecter les exigences environnementales en vigueur.