Les travaux d’aménagement requièrent un budget préliminaire. À l’échelle du Québec, on observe des variations budgétaires pour des travaux similaires. Une recherche de projets analogues constitue un bon départ pour l’estimation budgétaire.

Les variables qui influencent l’estimation doivent être analysées dans le contexte particulier de chaque projet (ampleur, région, période, etc.). La compréhension des sources influençant les coûts des travaux permettra de bien justifier les paramètres pris en compte lors de l’analyse des écarts entre les estimations et les prix obtenus en appel d’offres.

Les honoraires de conception incluent généralement la préparation des plans, la rédaction du cahier des charges, la gestion de l’appel d’offres et la surveillance du chantier. L’estimation des coûts de services professionnels peut se baser sur un pourcentage des coûts totaux de construction. Bien que les honoraires d’un consultant tournent généralement autour de 10 %, ce pourcentage fluctuera à la baisse ou à la hausse selon la valeur des travaux prévus.

L’estimation des coûts doit inclure l’ensemble des travaux à réaliser. La superficie du projet permet d’établir des coûts au mètre carré. Les contingences et incidences doivent également être estimées, car elles font partie de l’exécution des travaux.

Une ventilation des étapes des travaux à réaliser doit être effectuée afin de procéder à une estimation réaliste. Ce modèle doit permettre ensuite de quantifier les travaux et ouvrages à réaliser par prix unitaires ou forfaitaires pour rédiger un bordereau de soumission détaillée qui sera intégré dans les documents d’appel d’offres.

Il est important de penser à la surveillance des travaux, qui vise à assurer leur conformité aux devis, aux lois et aux règlements, et le respect des besoins de la municipalité. Selon l’envergure des travaux, le niveau de surveillance peut varier. Le choix du type de surveillance peut avoir un impact positif sur le coût des travaux et aussi sur leur qualité.

Tableau des coûts anticipés

Il est à noter que les coûts sont fondés sur une moyenne et peuvent varier selon la disponibilité et la proximité des matériaux. D’autre part, les estimations se basent sur des travaux de type « clé en main » et n’incluent pas l’analyse préliminaire, l’analyse des sols et la réalisation de plans et devis par un professionnel. Les coûts mentionnés proviennent de projets conçus en 2020.

Une recherche au moyen du Système électronique d’appel d’offres (SEAO) permet de dénicher des projets comparables et de communiquer avec des gestionnaires de projets qui peuvent donner de bons conseils.

En complément, la section portant sur le choix de la surface de jeu présente un tableau des « coûts et autres considérations en fonction des enjeux et des types de surface ».

Dans le cas d’un projet de réfection mineure ou majeure ou même de reconstruction de courts, le diagnostic s’avère crucial pour déterminer l’ampleur des travaux. Voici quelques éléments clés à considérer dans cet exercice :

• Quand les courts ont-ils été construits? La réponse à cette question est importante, surtout si l’on considère qu’un resurfaçage mineur ou majeur est habituellement nécessaire aux intervalles suivants :
– Acrylique : resurfaçage mineur tous les 5 ans et resurfaçage majeur tous les 8 à 10 ans
– Terre battue et synthétique : tous les 20 à 25 ans

• Porter une attention particulière aux signes suivants :
– Mouvements de sol visibles sur la surface
– Fissures superficielles ou structurales
– Accumulation d’eau dans la zone de jeu ou uniquement sur le périmètre
– Dégradation du périmètre
– Décollements
– Décoloration
– Surface dangereuse pour les utilisateurs (glissante, inégale, etc.)
– Contamination végétale sur la surface
– Projection non uniforme de lumière sur le court ou pollution lumineuse aux alentours
– Clôture déstabilisée par des mouvements du sol
– Clôture présentant des traces de rouille
– Grillage comportant de nombreuses déformations
– Bases de poteau soulevées
– Poteaux inclinés vers l’intérieur
– Filets abîmés, détériorés ou décolorés
– Équipements (mur de pratique, poubelles, bancs, tableau d’affichage, etc.) présentant des signes de dégradation importants

Il n’est pas possible de présenter une liste exhaustive de tous les problèmes qui permettent de savoir hors de tout doute si une réfection mineure, majeure ou même une reconstruction complète est requise. Cela dit, l’accumulation des signes de détérioration pointera assurément vers des travaux d’une plus grande ampleur. Il est important d’accorder une attention particulière au diagnostic et de ne pas hésiter à faire appel à des experts afin d’obtenir de précieux conseils.