Ce n’est pas tout d’effectuer des analyses, encore faut-il que les possibilités d’interférences soient bien contrôlées afin de garantir l’exactitude des résultats.

L’échantillon prélevé pour effectuer le contrôle de la qualité de l’eau des bassins doit donc être représentatif. De même, la conservation des échantillons et les instruments utilisés pour les différentes analyses doivent être adéquats et bien contrôlés. Pour encadrer les pratiques dans ce domaine, le Centre d’expertise en analyse environnementale du Québec (CEAEQ) a publié un guide intitulé Méthode de prélèvement, de conservation et d’analyse des échantillons relatifs à l’évaluation de la qualité de l’eau des piscines et autres bassins artificiels (document numéro DR-09-05). Référence : http://www.ceaeq.gouv.qc.ca/documents/publications/echantillonnage/piscines_bassins.htm

Ce document a une valeur légale, renvoyant à l’article 13 du Règlement sur la qualité de l’eau des piscines et autres bassins artificiels. On doit donc s’en servir lors des analyses de contrôle de qualité de l’eau des piscines et autres bassins artificiels.

En premier lieu, l’échantillonneur doit avoir les mains très propres afin d’éviter de contaminer lui-même l’échantillon d’eau par sa sueur, les résidus de différents produits ou d’autres contaminants. Les contenants utilisés pour le prélèvement doivent aussi être propres et exempts de contaminants.

Le prélèvement d’un échantillon doit s’effectuer entre un retour et une entrée d’eau dans le bassin. Toutefois, si le retour de l’eau vers le filtre s’effectue par des goulottes, le prélèvement doit s’effectuer entre deux entrées. Le préleveur doit choisir une partie du bassin peu fréquentée par les baigneurs au moment du prélèvement.

Physicochimique

L’échantillon doit être prélevé à un niveau se situant de 15 à 30 cm sous la surface de l’eau ou, si la profondeur du bassin est inférieure à 30 cm, à mi-chemin entre la surface de l’eau et le fond du bassin. Afin d’éviter de prélever l’eau de surface, le contenant doit être ouvert pour le remplissage seulement sous l’eau. Le contenant doit être rincé de cette façon à deux reprises avant le prélèvement final pour les analyses.

Ce prélèvement est considéré comme un travail à proximité de l’eau : voir Le travail à proximité de l’eau https://www.apsam.com/formation/liste-des-formations/travail-proximite-ou-sur-leau

Microbiologie

Il est à noter que la technique de prélèvement d’un échantillon pour l’analyse microbiologique est différente de cette technique de prélèvement.

La conservation de l’échantillon est importante afin de maintenir son intégrité et d’obtenir des résultats d’analyse fiables. Les délais de conservation varient selon les analyses effectuées.

Pour un échantillon physicochimique analysé sur place, les analyses doivent être effectuées le plus rapidement possible après le prélèvement.

Nous vous recommandons d’effectuer le prélèvement seulement lorsque vous êtes prêt à effectuer les analyses.

Le Règlement sur la qualité de l’eau des piscines et autres bassins artificiels exige des fréquences d’analyses minimales variant en fonction des paramètres.

Un registre doit être rigoureusement tenu afin de conserver l’historique se rapportant au bassin. On y trouvera notamment les données suivantes :

  • Les résultats des analyses
  • La date et l’heure à laquelle ces analyses ont été effectuées
  • Les noms des personnes ayant procédé aux analyses
  • Le nombre total de baigneurs au cours de la journée
  • Tout renseignement relatif aux incidents ou accidents : fermetures de bassin, accidents fécaux ou vomitifs, défaillances dans l’équipement de traitement de l’eau, pannes d’infrastructure et tout autre renseignement pertinent
  • Chaque mesure adoptée pour corriger la situation

Les échantillonneurs attesteront dans le registre les prélèvements et la conservation des échantillons analysés en laboratoire et les résultats des analyses effectuées sur place.

Le registre et les certificats d’analyse de laboratoire doivent être conservés pendant une période minimale de deux ans. De plus, le registre des 30 derniers jours doit être accessible au public en tout temps. Donc, si quelqu’un en fait la demande, on doit lui donner accès au registre pour consultation.

Pour plus d’information, consulter l’Aide-mémoire sur la gestion des chloramines dans l’eau et l’air des piscines intérieures sur le site de l’APSAM : https://www.apsam.com/sites/default/files/docs/clienteles/colsblancs/aide-memoire-chloramines.pdf